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Film - Page 6

  • « Le roman de Jim », « Le Comte de Monte-Cristo », « Twisters », « Radical », « Emilia Perez » et 3 autres films à l’affiche

    Le roman de Jim.jpg5 étoiles. « Le roman de Jim ». Au milieu des années 90, Aymeric au parcours jusque-là plutôt chaotique, rencontre par hasard son ancienne collègue Florence enceinte de six mois. Ils commencent à se fréquenter et quand Jim nait, Aymeric est à ses côtés. Il l’est encore quand sept ans plus tard le père biologique de Jim fait sa réapparition bouleversant l’équilibre familial et questionnant le rôle des uns et des autres dans la vie du petit garçon.

    Adapté du roman éponyme de Pierric Bailly, le film des frères Larrieu est d’une grande beauté, et pas seulement parce que les paysages du Jura dans lequel il se déroule sont magnifiques. « Le roman de Jim » est, en effet, également beau par la délicatesse qui s’en dégage de la première à la dernière minute (superbe scène finale). Chaque personnage touche (qu’aurait-on fait à leur place ?) avec une mention particulière pour le rôle d’Aymeric formidablement endossé par Karim Leklou, désarmant de naturel et d’une tendresse à faire fondre n’importe qui. « Le roman de Jim » est un film bouleversant, mais pas plombant pour autant, qui explore avec une grande justesse une relation père-fils qui va bien au-delà des liens du sang.

    Le Comte de Monte-Cristo.jpg4 étoiles. « Le Comte de Monte-Cristo ». Marseille. 1815. Victime d’un complot dont la jalousie est le moteur, Edmond Dantès, 22 ans, est arrêté le jour de son mariage. Il est détenu dans d’horribles conditions au château d’If. Pendant son incarcération, il fait la connaissance de l’abbé Faria qui va lui révéler un secret qui lui permettra de devenir immensément riche après son évasion 14 ans plus tard. Sous l’identité du Comte de Monte-Cristo, il va alors patiemment élaborer un plan pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.

    Cette nouvelle adaptation du célèbre roman d’Alexandre Dumas ne lésine pas sur les moyens puisque le budget se monte à 43 millions d’euros. Et ça se voit : les décors, la plupart naturels, les costumes, le maquillage et la photographie sont un régal pour l’œil. Quant à la distribution, elle est excellente. Pierre Niney, particulièrement convaincant quand il endosse le rôle du Comte de Monte-Cristo, est entouré d’acteurs et d’actrices qui n’ont rien à lui envier. Quant au film en lui-même, on peut lui reprocher un manque d’émotions tant la machine est bien huilée. Mais pas de quoi bouter son plaisir. En effet, le long-métrage, c’est le cas de le dire mais les trois heures passent très vite grâce à de multiples rebondissements, met fort bien en valeur le génie romanesque d’Alexandre Dumas.

    Twisters.jpg4 étoiles. « Twisters ». Alors qu’elle était jeune étudiante et chasseuse de tornades, Kate a été traumatisée par un événement qui l’a éloignée de sa passion sur le terrain. Elle étudie à présent ce phénomène météorologique dans des bureaux. Mais lorsqu’un ami lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle va se confronter à Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades.  Mais sous ses airs de playboy désinvolte se cache un scientifique dont les compétences additionnées à celles remarquables de Kate ne seront pas de trop pour affronter la saison des tornades dévastatrices.

    « Twisters », à l’image du phénomène météorologique qu’il décrit, ne manque pas de souffle du début à la fin. Il y a en effet très peu de répit d’une tornade à l’autre et les transitions évitent les scènes dégoulinantes d’émotion, qui sont souvent l’apanage de ce genre de film, au profit de l’humour et d’un scénario qui réserve quelques surprises.  Quant aux effets spéciaux, ils sont spectaculaires et répondent aux attentes du public qui aime ce genre de long-métrage. En résumé, « Twisters », porté par un duo d’acteurs dont l’alchimie crève l’écran au sens propre et figuré (il y a une scène mémorable dans un cinéma), remplit fort bien son cahier des charges. Et on ne lui en demandait pas plus.

    Radical.jpg3 étoiles. « Radical ». Les écoliers de la 6ème classe de l’école primaire Jose Urbina Lopez à Matamoros, où la misère et la violence sont bien présentes, font partie des élèves les moins performants du Mexique. L’enseignement qui leur est donné ne les implique absolument pas jusqu’au jour où débarque un nouvel enseignant, Sergio Juarez. Ce dernier décide de tenter une approche différente dans laquelle l’élève est acteur de ses apprentissages. Mais la méthode non conventionnelle de Sergio va susciter bien des interrogations de la part des autorités scolaires qui lui reprochent de ne pas suivre le programme.

    Basé sur des faits réels, « Radical » séduit par son thème qui met au centre le principe de l’éducabilité de tous les enfants à partir du moment qu’il leur est fait confiance et que les séquences d’apprentissage les impliquent. La première partie du film est à ce titre très parlante et l’osmose entre les élèves et leur enseignant crève l’écran. Elle est la plus réussie. La seconde a tendance à tourner un peu en rond, et donc à s’étirer en longueur, et à tirer excessivement sur la corde sensible. Mais heureusement l’issue finale, malgré sa prévisibilité, est à la hauteur du postulat de départ du film et est émouvante.      

    Emilia Perez.jpg2 étoiles. « Emilia Perez ». Rita est une avocate douée. Elle travaille au service d’un cabinet qui non seulement ne reconnaît pas ses qualités, mais qui en plus défend des criminels plutôt que de servir la justice. Mais un jour, le chef d’un dangereux cartel fait appel à elle afin qu’elle l’aide à se retirer des affaires et à disparaître afin qu’il puisse réaliser le rêve qu’il caresse depuis des années : devenir une femme.

    Prix du jury au Festival de Cannes 2024, Prix d’interprétation féminine remis aux quatre comédiennes principales du film et encensé par une large partie de la critique, « Emilia Perez » est un film déroutant aussi bien du point de vue de sa forme que de son fond. En effet, l’histoire est régulièrement entrecoupée de scènes de comédie musicale clinquantes et plus ou moins réussies (si les chorégraphies sont globalement splendides, certaines voix laissent à désirer) qui accentuent le côté bien peu réaliste du scénario. On a vraiment peine à croire que ce très méchant chef de cartel devienne tout à coup suite à sa transition un ange, ou presque. Pour apprécier le film, au demeurant d’une grande maîtrise technique et fort bien joué, mieux vaut donc croire aux contes de fées qui ne finissent toutefois pas forcément bien.    

    Toujours à l’affiche

    Pas de vagues.jpg4 étoiles. « Pas de vagues ». Julien est professeur de français dans un collège de banlieue. Jeune et dynamique, il a une approche pédagogique qui cherche à créer du lien entre lui et ses élèves. Il n’hésite pas à en prendre quelques-uns sous son aile, ce qui occasionne des jalousies : Julien est accusé de harcèlement par une élève et menacé de mort par le frère de cette dernière. Pris dans un engrenage infernal, qui va également avoir comme conséquence de révéler son homosexualité, et devant faire face à une direction qui veut éviter de faire des vagues, Julien pourra-t-il se sortir de cette situation ?

    Inspiré d’un épisode que le réalisateur Teddy Lussi-Modeste a lui-même connu quand il était enseignant, « Pas de vagues » est un film sous haute tension qui décrit avec précision une mécanique qui s’emballe sans que rien ne semble pouvoir l’arrêter, à commencer par une administration bien peu soutenante. Porté par un François Civil qui exprime à merveille toutes les émotions vécues par son personnage et de jeunes actrices et acteurs formidables, « Pas de vagues », grâce également à une mise en scène très réaliste, sonne juste du début à la fin avec une ultime scène d’une folle intensité.

    Un p'tit truc en plus.jpg3 étoiles. « Un p’tit truc en plus ». Pour échapper à la police suite à un casse dans une bijouterie, un père et son fils trouvent refuge, bien malgré eux, dans une colonie de vacances pour jeunes en situation de handicap au milieu de nulle part. Le plus jeune se fait passer pour un pensionnaire et le plus âgé pour son éducateur spécialisé ce qui va inévitablement créer des quiproquos pour le pire, mais surtout pour le meilleur.

    Le premier film du comique Artus, succès « surprise » avec deux millions d’entrées en France en moins de deux semaines d’exploitation, est une comédie, malgré son scénario (très) prévisible et un langage grossier trop répétitif, où l’on rit de bon cœur et qui sait également émouvoir grâce principalement à son excellente distribution. Les actrices et acteurs en situation de handicap sont, en effet, d’un naturel extrêmement touchant. Et il en est de même pour Artus qui a trouvé dans son interprétation et sa réalisation le juste équilibre pour éviter les écueils d’un sujet sensible.

    Il reste encore demain.jpg3 étoiles. « Il reste encore demain ». Rome, 1946. Delia est mère de trois enfants et mariée à Ivano, mari autoritaire et violent. En plus de s’occuper du foyer, dans lequel vit également son beau-père grabataire et désagréable, elle multiplie les petits boulots pour améliorer le revenu familial très modeste. Malgré ce contexte pesant, Delia fait contre mauvaise fortune bon cœur jusqu’au jour où elle prend conscience que sa fille qui s’apprête à célébrer ses fiançailles pourrait bien connaître le même sort qu’elle.

    « Il reste encore demain » surprend dès sa première scène, toutefois peu crédible, qui glace le sang et donne le ton au film qui se situe entre la tragédie et la comédie. Dans la première partie, l’équilibre entre gravité et humour n’est pas toujours réussi, à l’image des scènes chorégraphiées de la violence conjugale qui laissent songeur. Dans la seconde partie, par contre, le film prend une autre dimension. Son interprète principale, Paola Cortellesi, lumineuse et également derrière la caméra, va prendre les choses en main pour lutter contre ce patriarcat étouffant. C’est fait de manière subtile grâce à un scénario qui réserve de belles surprises et une fin aussi inattendue que spectaculaire.

    5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire, 0 étoile : à éviter

  • On regarde quoi à la TV cette semaine?

    Mary.jpgMary est une petite fille âgée de 7 ans qui a un talent hors du commun dans le domaine des mathématiques. Elle vit avec son oncle qui veut lui donner une vie la plus normale possible malgré ce don extraordinaire afin de ne pas revivre le drame qu’il a vécu quelques années auparavant. Mais c’est sans compter avec sa mère qui va faire irruption dans leur vie et tenter, au travers de sa petite-fille, de renouer avec un passé pourtant dévastateur.

    Si la question soulevée sur la place à donner aux enfants surdoués est intéressante, la trame du film ne brille pas par son originalité. Heureusement, les deux interprètes principaux tiennent la route et constituent son incontestable point fort. C’est ainsi que Chris Evans est touchant dans le rôle de celui qui veut le meilleur pour sa nièce, mais qui doute beaucoup sur les bons choix à faire. Quant à Mckenna Grace, elle est tout simplement bluffante dans le rôle de Mary passant d’une expression à l’autre avec un formidable naturel.

    Grâce à son duo d’acteurs, et malgré sa faiblesse scénaristique, son côté téléfilm et quelques invraisemblances, « Mary » se laisse donc voir sans déplaisir, mais sans plus.

    2 étoiles. « Mary ». RTS 1, lundi 22 juillet, 20h50.

    Borg-McEnroe.jpgLors de la finale de Wimbledon en 1980 entre Borg et McEnroe, une tension exceptionnelle a régné durant tout le match avec comme point d’orgue le tie-break d’anthologie qui a conclu le quatrième set. Ce jeu décisif symbolise à lui tout seul le film : un combat non seulement face à l’adversaire, mais également, et surtout, un combat face à soi-même pour ne pas céder à ses démons que l’un, Borg, a enfui au plus profond de lui-même au risque d’imploser si la machine à gagner s’enraille, et l’autre, McEnroe, prêt à exploser à la moindre erreur d’arbitrage ou à une mauvaise réaction du public.

    Ce combat intérieur est bien mis en évidence dans le film grâce à des flashbacks qui expliquent l’ascension des deux joueurs vers le sommet du tennis avec une attention portée plus particulièrement sur Borg qui est le numéro un mondial. Il a tout à perdre s’il ne remporte pas un cinquième succès consécutif à Wimbledon. Il subit dès lors une forte pression. Quant à McEnroe, s’il vise certes le trône de Borg, il se doit également de faire en sorte que la qualité exceptionnelle de son tennis soit reconnue avant ses trop nombreux coups de gueule.

    Tous les éléments sont donc réunis pour faire de ce face à face un film sous haute tension. Et tel est bien le cas. Elle est palpable du début à la fin et le fait de connaître ou non à l’avance le vainqueur de ce bras de fer n’enlève rien au suspense grâce à un très bon montage, une excellente alternance entre les moments de jeu et ceux plus intimes et des acteurs très crédibles dans leur rôle. Un drame « psycho sportif » réussi.

    4 étoiles. « Borg/McEnroe ». ARTE, mercredi 24 juillet, 20h55.

    Dalton Trumbo.jpgDalton Trumbo est un scénariste réputé et très bien payé à Hollywood jusqu’au moment où il est rattrapé par ses sympathies pour le parti communiste dont il est devenu membre en 1943. En pleine guerre froide, et alors que la chasse aux sorcières fait rage contre ceux qui prétendument s’adonnent à des activités antiaméricaines, il va le payer très cher en étant mis, avec d’autres artistes, sur la Liste Noire et ainsi être privé de travail.

    Le film, qui se base largement sur la biographie de Dalton Trumbo (1905 -1976), reconstitue de manière remarquable cette période trouble et inquiétante de l’Histoire américaine des années 50 et est porté par un brillant casting. On mettra tout spécialement en avant Hellen Mirren détestable à souhait, Diane Lane en épouse dévouée, John Goodman en producteur sans foi ni loi, et bien évidemment Bryan Cranston, le héros de la série « Breaking Bad », dont la performance est impressionnante.

    Si l’on peut regretter la facture un brin trop académique du film, ce qui a toutefois l’avantage de ne pas perdre le spectateur en route dans un récit d’une grande densité, il n’en demeure pas moins que « Dalton Trumbo » est une histoire dans l’Histoire passionnante du début à la fin.

    4 étoiles. « Dalton Trumbo ». RTS 1, jeudi 25 juillet, 23h05.

    Jumanji, next level.jpgAprès l’énorme succès en 2017 de « Jumanji : Bienvenue dans la jungle », on retrouve l’équipe au complet qui retourne dans Jumanji pour secourir l’un des leurs. Mais une fois propulsée dans jeu, elle va vite avoir des surprises, ce qui ne l’empêchera toutefois pas, pour pouvoir une nouvelle fois sortir indemne du jeu le plus dangereux du monde, d’affronter de nouvelles épreuves peuplées de personnages et de créatures inquiétants dans des décors peu accueillants.

    Le point fort de cette suite est toujours l’humour qui s’en dégage. On rit souvent de bon cœur non seulement grâce au contraste entre le caractère des personnages et le corps dans lequel ils évoluent dans le jeu, mais aussi grâce aux situations comiques qu’engendre ce décalage. Par contre, comme lors du film précédent, les scènes « émotions » sont toujours aussi risibles et ridicules. Les dialogues font souvent mouche, les effets spéciaux sont également très réussis et l’action est rondement menée par des comédiens toujours aussi convaincants.

    En résumé, un bon divertissement si on se laisse prendre au jeu. Evidemment.

    3 étoiles. « Jumanji : Next level ». RTS 1, vendredi 26 juillet, 21h00.

    5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire, 0 étoile : à éviter

  • On regarde quoi à la TV cette semaine?

    Boy Erased.jpgAdapté des mémoires de Garrard Conley publiées en 2016, « Boy Erased » raconte l'histoire de Jared, jeune homme de 19 ans et fils de pasteur dans une petite ville américaine, qui apprend à ses parents qu'il est homosexuel. Ne voulant pas être rejeté par sa famille et sa communauté religieuse, il accepte de suivre un programme de thérapie de conversion.

    L'acceptation est au cœur du film : celle de Jared d'être celui qu'il est et celle de ses parents d'avoir un fils comme lui. Mais pour peut-être en arriver là, le chemin sera parsemé d'embûches et notamment ce programme de conversion qui fait froid dans le dos. L'objectif du film est donc largement atteint sur ce plan-là. On n'en dira toutefois pas autant sur celui de l'émotion. Les allers et retours entre passé et présent rendent en effet le récit par moment haché et empêchent l'émotion de s'installer à l'exception des très belles scènes finales entre mère et fils et père et fils portées par les excellents Lucas Hedges, Nicole Kidman et Russel Crowe. Un film nécessaire, mais pas complètement abouti.

    3 étoiles. « Boy Erased (Garçon effacé) ». RTS 1, lundi 17 juin, 21h00.

    My Lady.jpgPassionnée par son travail au point de renoncer à devenir mère et à négliger sa relation de couple qui malgré les avertissements de son mari est au bord du gouffre, Fiona Maye, juge à la Haute Cour de Londres, va devoir trancher sur le cas d’un adolescent qui refuse une transfusion sanguine, seule à même de le sauver. Mais avant de rendre son verdict, elle décide d’aller le voir sur son lit d’hôpital. Leur rencontre va bouleverser le cours des choses.

    De facture classique qui sied fort bien à son contexte, le point fort du film est indéniablement son interprète principale, Emma Thomson, d’une remarquable justesse dans son rôle de juge. La relation entre Fiona Maye et l’adolescent est au cœur de ce drame. Elle atteint des sommets d’émotion au moment où la juge prend sa décision au milieu du film. Afin de ne pas dévoiler ce verdict, on n’en dira pas plus sur la seconde partie, si ce n’est qu’elle est moins convaincante. Elle prend des allures de mélodrame dont les intentions ne sont pas toujours très claires avec une fin qui toutefois ne manque pas d’émouvoir.

    3 étoiles. « My Lady ». ARTE, mercredi 19 juin, 20h55.

    Sans un bruit.jpgL’histoire tient en trois lignes : une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures, qui ressemblent à des fourmis géantes aveugles, et qui ont déjà fait des ravages parmi les humains. Elles vous attaquent au moindre bruit. Et si elles vous entendent, il est déjà trop tard.

    À partir de ce synopsis, facile d’imaginer comment il va être compliqué pour ces parents et leurs trois enfants d’éviter tout bruit au risque d’être immédiatement tué, et encore plus spécialement quand la maman va bientôt accoucher. Réussiront-ils à s’en sortir et à trouver une solution pour se débarrasser de ces créatures maléfiques ? Réponses après 90 minutes d’un suspense par moment insoutenable grâce à de nombreux rebondissements, certes parfois peu crédibles, mais là n’est pas vraiment l’important pour un film qui appartient à la catégorie « fantastique », des acteurs excellents, une mise en scène parfaitement maîtrisée, une atmosphère « délicieusement » anxiogène. Bref, un film efficace, nerveux et spectaculaire. Une réussite dans le genre.

    4 étoiles. « Sans un bruit ». RTS 1, nuit du vendredi 21 au dimanche 22 juin, 00h40.

    Miss.jpgLe film du réalisateur Ruben Alves déçoit malgré la formidable performance d’Alexandre Wetter. A propos de l’acteur, dont c’est le premier rôle, Ruben Alves précise « qu’il a été frappé par la façon dont il passait avec simplicité et naturel d’un physique assez masculin à une féminité assumée. » Il lui a demandé s’il envisageait une transition, ce à quoi Alexandre Wetter lui a répondu que ce n’était pas le cas, mais qu’il se sentait juste « plus fort en femme ». Cette force se ressent très bien à l’écran, Alexandre Wetter rendant parfaitement crédible son désir d’enfant de devenir Miss France. Il est totalement bluffant dans son rôle. Pas suffisant toutefois pour faire oublier la faiblesse d’un scénario qui aligne les noix sur un bâton et qui hésite constamment sur la direction à suivre.

    Alors, certes, « Miss » est un bel hymne à la différence, avec quelques scènes très touchantes et une distribution convaincante, dans ce monde des Miss codifié à l’extrême. Mais malgré ces qualités, c’est un sentiment d’inachevé qui domine à l’image de la dernière scène.

    2 étoiles. « Miss ». RTS 1, samedi 22 juin, 20h50.

    5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire, 0 étoile : à éviter