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Nemo

Les fans suisses de l’Eurovision, mais pas seulement sans quoi la victoire n’aurait pas été possible, se réjouissent que Nemo ait gagné ce concours de chansons qui, malgré des hauts et des bas, existe depuis 1956. Ce triomphe est amplement mérité : les prestations vocales et scéniques de Nemo étaient de la haute voltige. Et la chanson, grâce à son audace musicale mélangeant plusieurs genres et des paroles fortes, ne laisse pas indifférent. Libre à chacun de l’aimer ou pas. A ce propos, les commentaires sur les réseaux sociaux devraient se contenter de donner leurappréciation de « The Code ».

Or, tel n’est malheureusement pas le cas puisqu’un grand nombre d’entre eux ont attaqué la personne de Nemo en jugeant, notamment, son habillement et/ou sa couleur, ses chaussures, ses ongles et évidemment son identité de genre. Ces commentateurs dénigrants etinsultants, en un mot irrespectueux, et qui ne se sont probablement jamais intéressés à l’Eurovision auparavant, se sont érigés en censeur niant ainsi le droit à Nemo d’être la personne qu’iel souhaite.

Mais qu’est-ce que cela change à leur vie si Nemo porte une jupe ou un pantalon ? Absolument rien ! On peut,bien sûr, comme pour la chanson, aimer ou pas, mais sans s’attaquer pour autant à l’individu, et qui plus est le plus souvent en se cachant derrière un pseudonyme. Que chacun s’occupe de ses propres affaires et laisse vivre en paix les personnes qui ne correspondent pas à leurs standards. Le monde ne s’en portera que mieux.

(Lettre de lecteur publiée dans La Tribune de Genève du 17 mai 2024)

Commentaires

  • Le transgenre m'apparaît comme un profond mal de vivre, or les transgenres et les non-binaires ne font de mal à personne, si ce n'est, et encore, peut-être, à eux. Dès lors, je ne vois aucune raison de les discriminer. Je ne serai pas hypocrite, ils me dérangent, parce que, voir un homme porter une jupe, c'est moche. Cela peut bien être un tailleur chic ou une élégante robe du soir, ils ont été conçus pour habiller un corps de femme, dont les formes ne sont pas pareilles que celles des hommes. Qu'importe ! Ce n'est de toutes façons pas à moi qu'ils veulent plaire. Le problème ne se posant qu'à moi, je le résouds en regardant ailleurs.
    Si l'homosexualité était acceptée, si la place de la femme était plus valorisée, si l'homme ne devait point endosser ce rôle martial et autoritaire, bref si notre société se débarassait enfin de ses reliquats de patriarcat, on n'aurait plus de personnes désireuses de changer de sexe, jusqu'à la mutilation, à la castration ; cette seule évocation me faisant frémir, moi, mâle cisgenre, quoiqu'homosexuel.
    L'homophobie appartient aux homosexuels refoulés. Les neurosciences le démontrent. La transphobie, en plus d'être inspirée par l'homophobie, est un fait de lâcheté, puisqu'elle consiste à refuser de se confronter aux conséquences de ses actes.
    Nemo, je ne sais pas ce que vous chantez ni, par conséquent, si cela me plairait. Je ne suis pas l'Eurovision qui m'indifère, même si je me pose en homme de culture. Je vous incite à vous rire des pisse-froid, à vous exprimer dans votre art et à vivre vos fantaisies, comme moi je vis les miennes quand je me prends pour un mâle alpha attiré par les militaires, les motards, les rugbymen... Même si vos choix vestimentaires me dérangent, je vous souhaite de trouver votre équilibre et le bonheur.

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