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bonn(y)dée - Page 8

  • Député pour quoi faire? Bilan et perspectives.

    Pourquoi solliciter un nouveau mandat ?

    F30CD06D-D296-4603-AACE-90DB4A6CDF5E.jpegAu cours de cette législature, j’ai pris à de nombreuses reprises la parole au Grand Conseil (1) et rédigé plusieurs rapports de commission sur des problématiques qui me tiennent particulièrement à cœur.

    C’est ainsi que j’ai défendu le droit à l’alimentation et le droit au logement pour toutes et tous.

    Le soutien aux personnes précarisées par la crise du Covid a aussi fait l’objet de prises de parole de ma part.

    J’ai également eu l’occasion de m’exprimer sur deux textes, dont j’étais le rapporteur, invitant le Conseil d’Etat à mener une politique plus ambitieuse en matière de lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles (2).

    J’ai rédigé le rapport, que j’ai défendu devant le Parlement, sur une motion concernant l’avenir de la FASe (3) et le rôle primordial que joue l’animation socioculturelle pour la cohésion sociale, cohésion sociale dont j’ai souligné lors de plusieurs interventions, la dernière en date remontant au vote du budget 2023 (4), toute l’importance.

    Je me suis encore exprimé en faveur de l’extension de la durée de protection légale des mères à leur retour au travail et pour mettre en place un congé parental (5) digne de ce nom, contrairement à ce que l’initiative 184 prétend. C’est la raison pour laquelle j’ai rédigé un rapport de minorité pour démontrer que cette initiative est trompeuse.

    Grâce à l’amendement que j’ai proposé en commission des affaires sociales et au rapport de majorité que j’ai rédigé, les parents adoptifs peuvent depuis le 1er janvier se partager le congé d’adoption (6) entre eux ce qui n’était pas possible jusque-là.

    En tant que rapporteur de majorité, j’ai défendu devant le Grand Conseil l’augmentation des subsides maladie (7) pour soulager les personnes aux revenus modestes et la classe moyenne inférieure de cette charge qui a une nouvelle fois pris l’ascenseur en 2023.

    J’ai enfin déposé une motion qui demande à ce que les scootéristes et motards qui stationnent illégalement leur véhicule sur les cases spécifiquement réservées aux vélos soient sanctionnés (8).

    La plupart des sujets cités ci-dessus participent à la lutte contre les discriminations et en faveur d’une société toujours plus inclusive. J’aimerais pouvoir continuer de les défendre au cours des cinq prochaines années : la transition écologique va de pair avec le renforcement de la justice sociale.   

    Qui suis-je ?

    FEB0ED1F-1D33-4E20-84E5-5989787BCD61.jpeg- Formations d’enseignant, d’historien et de direction d’Institution de Formation, actuellement collaborateur à la Fondation officielle de la jeunesse comme médiateur

    - Député Vert au Grand Conseil genevois, membre des commissions affaires sociales, santé, fiscale, contrôle de gestion et enseignement

    - Co-président de la Fédération romande des associations LGBTIQ, membre des comités de l’ATE et de la Maison de Quartier des Asters, président du Forum des sections vertes

    - Cinéphile, je publie depuis de nombreuses années des critiques sur les réseaux sociaux et sur mon blog

     

    (1) 3 ans d'interventions au Grand Conseil - bonn(y)dée (blogspirit.com)

    (2) M 2585A - pour un programme cantonal ambitieux de lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles (ge.ch)

    (3) M 2783A - Quel avenir pour la FASe (Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle) ?

    (4) 2023, année cruciale pour la cohésion sociale - bonn(y)dée (blogspirit.com)

    (5) IN 184B - Rapport de la commission des affaires sociales chargée d’étudier l’initiative populaire cantonale 184 « Pour un congé parental maintenant ! » (ge.ch)

    (6) PL 13177A - modifiant la loi instituant une assurance en cas de maternité et d’adoption (LAMat) (J 5 07) (ge.ch)

    (7) PL 13209A - modifiant la loi d’application de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LaLAMal) (J 3 05) (ge.ch)

    (8) M 2902 - Des cases vélos pour les… vélos ! (ge.ch)

  • Hommage

    Pour rendre cet hommage à Giovanni, j’ai choisi de lui écrire une lettre, lui qui en a tant rédigées.

    Cher Giovanni,

    Au cours de notre vie, les rencontres qui comptent ne sont pas si nombreuses. Tu en fais partie. Et plutôt deux fois qu’une.

    Quand je t’ai vu pour la première fois, alors que je n’avais même pas 15 ans, je ne pouvais bien évidemment pas savoir que je partagerais tant de riches moments avec toi pendant plus de 43 ans ! Si j’ai pu le faire, c’est parce que j’ai eu la chance, que dis-je, le privilège, de t’avoir pendant 4 ans comme professeur de sciences humaines. Ton enseignement ouvert sur le monde et sur les autres, illustré par des livres passionnants qui se trouvent toujours dans ma bibliothèque, aura marqué tellement de collégiennes et collégiens.

    Enseigner les sciences humaines était une évidence tant tu savais faire preuve d’humanité. Cette qualité, tu l’as exercée bien au-delà de l’enseignement, comme ce fut par exemple le cas en accompagnant pendant longtemps des personnes malvoyantes. Ta bienveillance, ta générosité, ton humour, parfois ton ironie, et le sérieux avec lequel tu préparais tes cours ont séduit non seulement tes élèves, mais également tes collègues. Ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, nombre d’entre eux sont présents pour te rendre ce dernier hommage.

    Pendant les très exactement quatre décennies qui ont suivi la fin du collège, j’ai continué d’apprendre à tes côtés en échangeant régulièrement avec toi sur la politique, ton avis comptait beaucoup quand je me posais des questions sur mon engagement, mais également sur le cinéma où nous nous donnions des conseils sur les films à aller voir ou pas ou encore la littérature, même si je n’arrivais pas à lire le quart de la moitié des livres dont tu me parlais avec passion. Et puis, il y avait nos discussions sur la vie, son sens, ses joies et ses peines.

    Plus les années passaient et plus tu me parlais des difficultés auxquelles tu avais dû faire face dès ta petite enfance au Tessin. Mais malgré des périodes de découragement plus ou moins longues et intenses, ce sentiment de solitude intérieure qui ne te quittait pas tout en reconnaissant que tu étais très entouré, des épreuves injustes comme la disparition prématurée de Jacky, tu as toujours lutté et trouvé les ressources en toi, dans le sport, auprès de thérapeutes, auprès de ta famille et bien sûr auprès de tes amis pour ne pas couler, même si tu me disais parfois « c’est dur ».

    Aujourd’hui, ta disparition laisse un vide immense. Mais toutes les personnes nombreuses qui te côtoyaient régulièrement n’oublieront pas de sitôt tout ce que tu leur as apporté, même si tu émettais parfois des doutes à ce sujet.

    Oui, Giovanni, tu as compté pour nombre d’entre nous et nous t’en sommes infiniment reconnaissants. Nous ne sommes pas près de t’oublier, ton souvenir demeurera en nous ! Repose en paix, tu l’as bien mérité !

  • « Babylon », «Divertimento », « La Ligne » (et 5 autres films à l'affiche)

    Babylon.jpg4 étoiles : « Babylon » retrace sur une dizaine d’années (1926-1935) la gigantesque évolution du cinéma à Los Angeles qui de muet deviendra parlant, ce qui ne sera pas sans conséquences pour de nombreuses vedettes des années 20.

    Pour illustrer ces années folles, le réalisateur Damien Chazelle emploie les gros moyens pendant trois heures. Et ça marche ! Difficile, en effet, de résister aux personnages (superbe distribution) plus excentriques les uns que les autres, aux décors d’un autre temps, aux costumes flamboyants, à la mise en scène virevoltante qui vous en met plein la vue (parfois un peu trop) et à la musique qui souligne à grand renfort de trompettes toute la démesure dont peut faire preuve Hollywood. Le tournage de plusieurs scènes (notamment la bataille, la larme ou encore la première scène parlante) rend un formidable hommage au monde du cinéma de ces années-là. C’est captivant, spectaculaire et jouissif. Si la tension baisse d’un cran quand l’histoire s’éloigne un peu trop de son univers cinématographique (le mafieux, par exemple, n’apporte pas grand-chose), il n’en demeure pas moins que « Babylon » est un film que les cinéphiles, mais pas seulement, ne manqueront pas d’aller voir.

    IMG_8263.jpg3 étoiles. « Divertimento ». Inspiré de l’histoire vraie de Zahia Ziouani et de sa sœur jumelle Fettouma, « Divertimento » raconte le destin exceptionnel de ses deux femmes qui vont devenir respectivement cheffe d’orchestre (seulement 6% des chef-fe-s d’orchestre sont des femmes) et violoncelliste professionnelle. Des origines algériennes, vivre en banlieue ou encore être une femme dans les années 90 ne sont pas des obstacles infranchissables quand la passion, la détermination, le courage et l’envie de créer un orchestre vous animent au plus profond de vous-même.

    Porté par une belle distribution et la musique des plus grands compositeurs, « Divertimento » se joue des clichés en mettant au premier plan tout particulièrement la détermination et la passion de Zahia qui emportent tout sur leur passage surmontant ainsi les obstacles sexistes et socioculturels. Cette success-story est à l’image du Boléro de Ravel qui occupe une place importante dans le film :  ça prend un peu de temps à démarrer, ça n’évite pas les répétitions, au sens propre et figuré, et ça va crescendo.

    La Ligne.jpg3 étoiles. « La Ligne ». Après avoir agressé sauvagement sa mère, Margaret, 35 ans, est condamnée à une mesure d’éloignement dans l’attente de son jugement. Durant 3 mois, elle a l’interdiction de s’approcher à moins de 100 mètres de la maison familiale où elle demeurait. Cette injonction ne suffit pourtant pas à mettre de la distance, au sens propre et figuré, entre Margaret et les siens dont elle cherche à s’approcher par tous les moyens.

    On ne sait pas pour quelle raison Margaret s’en prend violemment à sa mère au cours d’une scène d’ouverture tournée au ralenti qui plante brillamment et immédiatement le décor. Et peu importe à vrai dire, car cette agression est la conséquence d’une relation mère-fille que l’on devine pleine de malentendus. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si la mère, qui plus est pianiste, devient à moitié sourde après l’agression…Portés par des actrices formidables, « La Ligne », malgré des scènes qui ont tendance à trop se répéter et à ralentir inutilement le récit, est un film qui ne manque pas d’interpeller sur les dysfonctionnements familiaux dont on ne se débarrassent pas facilement, à l’image de la remarquable scène finale.

    Toujours à l’affiche

    Caravage.jpg4 étoiles. « Caravage ». 1609. Accusé de meurtre, le Caravage a fui Rome et s’est réfugié à Naples. Soutenu par la puissante famille Colonna, Le Caravage tente d’obtenir la grâce de l’Eglise pour revenir à Rome. Avant de prendre sa décision, le Pape demande à un inquisiteur de mener une enquête sur le peintre dont l’art est certes jugé subversif par l’Eglise, mais ne laisse cependant pas indifférent certains des plus hauts dignitaires de cette dernière.

    Celles et ceux qui aiment la peinture du Caravage apprécieront sans doute également le film de Michele Placido qui grâce à la photographie, à la lumière, aux décors, aux costumes et à sa distribution rend magnifiquement hommage au génie du peintre qui a marqué l’histoire de l’art. Plongé dans un tableau géant du Caravage qui s’offre à ses yeux sur le grand écran, le spectateur découvre ou redécouvre à l’aide de nombreux flashbacks au service du récit, avec certes quelques libertés scénaristiques, la vie de cet homme qui vivait parmi le peuple, faisait preuve d’une grande liberté de pensée et appréciait les corps à corps avec les hommes et les femmes, mais également avec ses poings et son épée.

    Leo Grande.jpg4 étoiles. « Good luck to you Leo Grande ». Nancy Stokes est une jeune retraitée. Mère de deux enfants dans la trentaine, elle a mené une vie sage et sans excès entre son travail d’enseignante des religions et un mariage des plus conventionnel. Récemment veuve, elle décide de mettre du piment dans sa vie en s’offrant les services de Leo, un escort boy.

    Pour qu’une histoire telle que celle-ci qui se passe dans un décor unique et en huis-clos fonctionne, il est tout d’abord indispensable que les acteurs soient impeccables. Tel est bien le cas avec la talentueuse Emma Thompson et Daryl McCormack qui forment le temps de quelques rencontres un duo très convaincant. Ensuite, pour garder l’attention du spectateur dans ce genre de film où il y a peu d’actions, il est primordial que le scénario révèle quelques surprises et que les dialogues soient à la hauteur. Et si l’on excepte un petit coup de mou au milieu, cet objectif est parfaitement atteint. A la fois drôle et sérieux, audacieux et touchant, délicat et questionnant, le film se laisse voir avec un plaisir certain.

    Avatar 2.jpg2 étoiles. « Avatar : La Voie de l’Eau ». 2169. La famille Sully s’est agrandie. Elle vit sereinement dans la forêt de Pandora jusqu’au jour où « ceux qui viennent des étoiles » font leur retour et forcent Jake, Neytiri et leurs enfants à s’enfuir pour sauver leur peau. Ils trouvent refuge dans une autre partie de Pandora où c’est cette fois l’océan qui est roi, ce qui va leur demander une grande force d’adaptation pour trouver leur place parmi les habitants des lieux et dompter ce nouvel environnement aquatique.

    Ce deuxième opus d’Avatar tient toutes ses promesses au niveau formel. La prouesse technique est impressionnante et c’est visuellement un régal (à voir en 3D). Mais ce sont aussi les limites du film qui tourne par moment en rond (dans l’eau) avec les longueurs (3h12 !) qui en…découlent. Et puis, le scénario est simpliste, prévisible et s’appuie sur des grosses ficelles. Quant à la fin, on se croirait de retour dans « Titanic », elle est à l’image du film : elle en met plein la vue (et les oreilles), tire en longueur et procure peu d’émotions. Il y a une marge de progression certaine pour les 3 (!) suites prévues.

    Tar.jpg1 étoile. « Tar ». Lydia Tar est une cheffe d’orchestre renommée et une femme de pouvoir qui n’hésite pas à prendre des décisions et à écarter de son chemin celles et ceux qui lui font obstacle. Alors qu’elle prépare l’enregistrement très attendu de la 5ème symphonie de Gustav Mahler, Lydia va se retrouver dans la tourmente en raison d’un événement du passé qui refait surface, mais également de ses choix du moment qui ne vont pas plaire à tout le monde.

    Encensé par une bonne partie de la critique sans doute aveuglée par la performance de Cate Blanchett, certes excellente, « Tar » est une grande déception dès les premières minutes qui sont interminables avec son générique et une interview qui se veut hautement intellectuelle de la cheffe d’orchestre. On peine tout au long du film à s’intéresser à ce personnage de pouvoir antipathique. Et sa lente et longue descente aux enfers, le film dure 2h38, laisse complètement froid. Heureusement, les scènes consacrées à l’enregistrement de la symphonie apportent quelques moments de plaisir, mais c’est bien peu en regard des attentes qui sont déçues jusqu’à une fin complètement ratée.

    The Banshees of Inisherin.jpg1 étoile. « The Banshees of Inisherin ». 1923. Sur Inisherin, île isolée au large de la côte ouest d’Irlande, Padraic et Colm sont les meilleurs amis du monde. Jusqu’au jour où Colm décide abruptement de mettre fin à leur amitié sans aucune explication. Sonné par cette décision unilatérale, Padraic tente alors par tous les moyens de faire revenir son ami sur sa décision. Son acharnement va avoir l’effet inverse en renforçant la détermination de Colm. Ce dernier se dit même être prêt à se couper un doigt si Padraic ne le laisse pas tranquille.

    Ce film qui commence comme une comédie va petit à petit se transformer en drame à l’image de cette île, certes magnifique, dont il est très difficile de s’échapper à cette époque, ce qui peut finir par rendre fou. Si la première partie du film est plutôt agréable, voire parfois drôle avec ses personnages pittoresques, il n’en est rien de la seconde qui tire en longueur et devient carrément glauque. Comment est-il possible de décerner le Golden Globe de la meilleure comédie à un film aussi déprimant malgré son excellente distribution et son décor somptueux ? Mystère.

    5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire, 0 étoile : à éviter