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« La Venue de l’Avenir », « Les Quatre Fantastiques » et 10 autres films à l’affiche

La Venue de l'Avenir.jpg4 étoiles. « La Venue de l’Avenir ». Une trentaine de personnes qui ont la même aïeule, née en 1874, vont recevoir en héritage une maison abandonnée depuis 1944 et le terrain qui l’entoure. Quatre cousins (très) éloignés sont chargés d’en faire l’état des lieux. Ils vont découvrir dans cette vieille demeure des trésors cachés qui vont petit à petit les guider sur les pas d’Adèle qui a quitté sa Normandie natale à 21 ans pour se rendre à Paris au moment où la capitale est en pleine révolution industrielle et culturelle.

Le va-et-vient entre 1895 et 2025 (les transitions sont parfois un peu brutales, un des rares reproches que l’on peut faire au film avec un scénario parfois trop prévisible) interroge notre rapport au progrès en montrant ce qu’on a gagné, mais aussi ce qu’on a perdu. Porté par une distribution de haut vol et des costumes ainsi que des décors somptueux, cette confrontation entre les deux époques prend la forme d’une belle « aventure généalogique » qui entremêle le passé et le présent sans aucun temps mort avec humour, poésie, tendresse, mélancolie et émotion. A l’image du tableau de Monet « Impression, soleil levant » dont il est question dans le film, « La Venue de l’Avenir » est une œuvre solaire. Et ça fait du bien.

IMG_8414.jpeg3 étoiles. « Les Quatre Fantastiques ». New-York. 1964. Reed et Susan qui sont en couple, Johnny le frère de cette dernière et Ben sont les Quatre Fantastiques. Ils ont développé des pouvoirs surhumains après une mission spatiale. Ils sont les protecteurs de la Terre. Ils vont devoir affronter Galactus, un dieu surpuissant condamné à une faim éternelle et contraint de dévorer des planètes pour survivre. Sa prochaine proie est la Terre. Elle sera toutefois épargnée si Reed et Susan lui remettent leur bébé à naître. Ils refusent ce marché. La Terre est dès lors gravement en danger et les quatre héros vont devoir faire preuve de courage et d’intelligence pour sauver la planète.

Le dernier Marvel en date revient aux fondamentaux en racontant une histoire compréhensible, certes sans grandes surprises, du début à la fin. Pas besoin d’être un spécialiste des comics, des univers parallèles alambiqués ou des épisodes précédents pour se plonger dans l’univers rétrofuturiste des Quatre Fantastiques. L’esthétique rétro du film, qui cohabite harmonieusement avec la science-fiction, est d’ailleurs sa plus grande réussite. Les quatre héros sont humains et donc plutôt attachants. Les effets spéciaux sont à la hauteur de ce qu’on peut attendre de ce genre de film et ne font pas dans la surenchère. Au final, un Marvel appliqué, un peu trop, bien conçu, rythmé et divertissant.

Toujours à l’affiche

En fanfare.jpg5 étoiles. « En fanfare ». Thibault est un chef d’orchestre de renommée mondiale qui voyage à travers le monde jusqu’au jour où la maladie le rattrape. Une greffe de moëlle d’un membre de sa famille pourrait le sauver. C’est dans ces circonstances que Thibault apprend qu’il a été adopté et qu’il a un frère, Jimmy, qui est employé dans une cantine scolaire. En apparence, tout les sépare, sauf l’amour de la musique puisque Jimmy joue du trombone dans une fanfare. Cette passion commune sera-t-elle toutefois suffisante pour rapprocher deux frères qui ont un connu un destin si différent depuis l’enfance ?

Réalisateur du déjà excellent « Un triomphe » en 2021, qui n’a pas connu le succès qu’il méritait en raison de la désertion des salles suite au Covid, Emmanuel Courcol récidive avec « En fanfare ». Son dernier long-métrage mélange à nouveau avec bonheur la comédie (on rit souvent de bon cœur), les émotions (les yeux sont parfois embués) et un choc des cultures que ce soit sur le plan sociétal ou musical. Porté par un formidable duo d’acteurs (Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin) qui donne toute sa crédibilité à cette histoire de fraternité contrariée et par un récit rythmé qui va à l’essentiel en évitant de trop tirer sur la corde sensible.

IMG_8198.jpeg4 étoiles. « 13 jours, 13 nuits ». Le film raconte l’opération d’évacuation réelle organisée par le commandant Mohamed Bida, un policier en poste à l’ambassade de France à Kaboul, en août 2021 alors que les Talibans prennent d’assaut la capitale et s’emparent du pouvoir. Au milieu du chaos, des milliers d’afghans tentent de se réfugier à l’intérieur de l’ambassade. Pris au piège avec ses hommes et les fugitifs, le commandant tente une négociation de la dernière chance avec les Talibans pour organiser un convoi jusqu’à l’aéroport et quitter Kaboul avant qu’il ne soit trop tard.

Film d’action par excellence, le rythme est soutenu du début à la fin avec notamment des scènes de foule spectaculaires, « 13 jours, 13 nuits » séduit par l’humanité qui se dégage non seulement de son personnage principal (remarquable Roschdy Zem), mais également de celles et ceux qui l’entourent à l’image de l’interprète, de la journaliste, de l’équipe de sécurité ou encore de cette jeune soldate américaine dont c’est la première mission. Si l’on peut reprocher au long-métrage de tirer un peu trop sur la corde du suspense dans son dernier quart, il n’en demeure pas moins qu’il mêle avec habileté action, émotion, courage, responsabilité et empathie.

IMG_8069.jpeg4 étoiles. « Enzo ». Sur les hauteurs de Marseille, Enzo, 16 ans, vit dans une belle villa avec piscine et une vue magnifique sur la mer. Il est apprenti maçon au grand dam de ses parents qui s’inquiètent pour lui. Ils auraient souhaité qu’il fasse des études, comme son grand frère. Mais Enzo ne veut pas suivre ce modèle. Il cherche sa place en multipliant les provocations à la maison, mais également sur son lieu de travail où il se rapproche petit à petit de Vlad, un collègue ukrainien de dix ans son aîné.

Tiraillé entre ce que le milieu confortable dont il est issu attend de lui, les normes sociétales, ses désirs homoérotiques et son avenir dans un monde inquiétant et incertain, Enzo se débat avec lui-même pour trouver son propre chemin. Le fim dresse à la fois avec finesse et fougue le portrait de cet adolescent en crise et à la recherche de repères. Grâce à des personnages ancrés dans le réel et attachants, et portés par une excellente distribution parmi laquelle on compte deux acteurs dont c’est le premier rôle, à savoir Eloy Pohu (Enzo) et Maksym Slivinskyi (Vlad), les différentes émotions qui les traversent passent formidablement bien à l’écran, y compris dans la scène finale à l’image de l’ensemble du film.  

IMG_8044.jpeg4 étoiles. « En Première Ligne ». Floria est infirmière. Elle travaille à flux tendu dans un hôpital chroniquement en sous-effectif. Un jour, à la prise de son service, elle apprend qu’une de ses collègues est malade. Elle ne sera pas remplacée rendant ainsi encore plus compliqué que d’habitude son travail. Cette difficulté ne va toutefois pas l’empêcher d’apporter à chacun de ses patients humanité et chaleur. Mais au fil des heures, les demandes se font de plus en plus pressantes et, malgré son professionnalisme, la situation commence dangereusement à lui échapper.

Pendant une heure et demi, la caméra ne lâche pas Floria, magistralement interprétée par Leonie Benesch, qui se démène pour satisfaire au mieux sa patientèle très diversifiée et plus ou moins attachante. Au fur et à mesure que les minutes passent, le rythme du film s’accélère, à l’image d’un thriller. Cette immersion dans le monde infirmier est particulièrement réussie et met en valeur une profession exigeante et indispensable qui fait de moins en moins d’adeptes. Et on comprend pourquoi. Le film rappelle d’ailleurs à juste titre avant le générique de fin que le manque de soignants sera criant ces prochaines années…

4 étoiles. « A Bicyclette ». De l’Atlantique à la mer Noire, Mathias entraîne son ami Philippe dans un voyage à vélo afin de refaire le trajet que Youri, le fils de Mathias, avait entrepris cinq ans auparavant avant de disparaître tragiquement.

Basé sur des faits réels, « A bicyclette » laisse une grande place à l’improvisation. Mathias Mlekuz, également réalisateur, et son ami Philippe Rebbot, acteur bien connu, échangent, notamment, sur l’amitié, la culpabilité, le sens de la vie, la mort et bien évidemment l’amour pour ce fils disparu trop tôt.

Malgré son thème, le film est une ode à la vie et à la résilience. Les scènes, qui se succèdent au gré de l’avancement du voyage dans des décors naturels, sont à la fois tendres, mélancoliques, émouvantes et drôles. Et même parfois très drôles quand Mathias et Philippe font les clowns dans des classes qui les accueillent pour l’occasion ou encore lorsque la propriétaire d’un appartement à louer explique les règles à respecter en s’aidant de Google traduction. La réussite du film tient pour beaucoup à ses deux acteurs principaux dont la complicité éclate à l’écran, mais également au montage qui a su faire le tri dans 180 heures de rushes (!) pour donner une colonne vertébrale à une histoire qui aurait pu autrement très vite sortir de route.

4 étoiles. « On ira ». Marie, 80 ans, en a assez de lutter contre la maladie. Elle veut mourir. Pour parvenir à ses fins, elle a entrepris toutes les démarches nécessaires pour se rendre en Suisse où le suicide assisté est autorisé. Mais un concours de circonstances va l’amener à mentir à son fils et sa petite-fille sur la véritable raison qui la motive à leur proposer de venir en Suisse avec elle. Accompagnée de Rudy, un auxiliaire de vie entraîné bien malgré lui dans cette épopée, la petite famille prend la route dans le vieux camping-car familial pour un voyage qui va s’avérer plein de surprises.

« On ira » aborde le thème délicat du suicide assisté. La réalisatrice, Enya Baroux, dont c’est le premier long-métrage, n’a pas voulu faire un film militant sur la question, mais ouvrir la discussion en s’attachant plus aux personnages et aux relations qu’ils entretiennent entre eux qu’aux péripéties. C’est ainsi que « On ira » met en scène une famille bancal et leur accompagnant, qui ne l’est pas moins, dans un road movie plein de vitalité, drôle malgré le but final de ce voyage, et qui fait également la part belle aux situations tendres et émouvantes. Porté par l’excellent duo formé d’Hélène Vincent et de Pierre Lottin, des dialogues percutants ou encore des scènes inattendues, « On ira » réussit le pari de parler de la mort en célébrant la vie.

IMG_8199.jpeg3 étoiles. « Rapaces ». Samuel est journaliste dans un magazine spécialisé dans les faits divers. Il investigue sur le meurtre d’une jeune femme attaquée à l’acide avec l’aide de sa fille qui fait un stage au journal pour se rapprocher de lui. L’enquête piétinant, la rédactrice en chef lui ordonne de lâcher l’affaire. Mais Samuel ne l’entend pas de cette oreille et poursuit malgré tout ses investigations. Il découvre alors des similitudes troublantes avec le meurtre d’une autre femme quelques années auparavant qui vont le mettre dans une situation dangereuse.

La violence masculine à l’encontre des femmes est au cœur du film. Après un début percutant, « Rapaces » prend ensuite tout son temps, un peu trop à vrai dire, pour planter le décor (une presse d’investigation sur le déclin, une relation père-fille au point mort, un début d’enquête laborieux), mais se rattrape largement dans une seconde partie à couper le souffle et digne des meilleurs thrillers. A ce titre, la scène dans le restaurant atteint des sommets de tension. Porté par une distribution impeccable, « Rapaces », qui s’inspire d’un fait réel, montre à quel point la menace masculiniste peut s’avérer incontrôlable.

IMG_8043.jpeg3 étoiles. « Le Répondeur ». Baptiste n’arrive pas à vivre de son talent d’imitateur. Un jour, après avoir donné son spectacle, il est approché par Pierre Chozène, romancier célèbre. Ce dernier a besoin de calme pour écrire son prochain livre, mais n’arrive pas à le trouver en raison d’appels incessants de sa fille, de son éditeur ou encore de son ex-femme. Il propose alors à Baptiste de devenir son « répondeur » en se faisant passer pour lui au téléphone grâce à son talent d’imitateur. Peu à peu, celui-ci prend son rôle très au sérieux et développe son personnage.

A la lecture de ce synopsis, il n’est guère difficile d’imaginer que les quiproquos vont s’enchaîner et que la situation va petit à petit dégénérer pour le meilleur et pour le pire. Et il faut dire que ce jeu est plutôt jouissif pour le spectateur qui anticipe ce qui pourrait bien se passer à chaque nouveau coup de fil, quand bien même le ressort fini par s’avérer un peu trop répétitif. Il n’en demeure pas moins que le film est agréable à regarder de bout en bout grâce à son originalité, sa drôlerie, sa tendresse, ses personnages attachants et son duo principal qui se complètent à merveille sans en faire trop.

IMG_8070.jpeg2 étoiles. « F1 ». Sonny Hayes avait tout pour devenir un pilote de Formule 1 de légende dans les années 90. Mais un terrible accident a mis fin brutalement à sa carrière. Trente ans plus tard, il vit des cachets qu’il gagne dans des courses de seconde zone jusqu’au jour où il est contacté par le patron d’une écurie de F1 en faillite. Ce dernier le convainc de rejoindre son équipe pour la sauver et prouver qu’il est toujours le meilleur. Mais c’est sans compter avec son jeune coéquipier qui n’entend pas se laisser faire par « le vieil homme ».

A la lecture de ce synopsis, on aura compris que le scénario ne se distingue pas par son originalité même si, soyons juste, il réserve quelques surprises. Ledit scénario, tout en voulant s’inscrire dans la réalité, ne s’embarrasse pas non plus de vraisemblance en tordant dans tous les sens les règles de la F1 afin que les rebondissements s’enchainent jusqu’à plus soif. Si le spectacle est donc au rendez-vous, avec des scènes de haut vol et une bande originale qui décoiffe pour les accompagner, on reste toutefois sur sa faim concernant les personnages dont la psychologie est effleurée voire totalement absente, avec comme résultat qu’il manque ce supplément d’âme qui aurait pu faire de « F1 » autre chose qu’un simple film d’action.

IMG_8065.jpeg2 étoiles. « Mission : Impossible, The Final Reckoning ». Suite de l’opus précédent, l'intrigue se déroule deux mois après qu'Ethan Hunt a réussi à récupérer la clé cruciforme, objet indispensable pour trouver le code source de l'intelligence artificielle, appelée « l'Entité », qui se trouve dans le sous-marin russe le Sébastopol, disparu en mer. Pour le retrouver, et ainsi éviter que « L’Entité » ne tombe entre les mains de son ennemi juré Gabriel qui veut rebâtir le monde à son image, Hunt et son équipe se lancent dans une mission des plus dangereuse.

Ce nouvel épisode de Mission : Impossible, qui pourrait bien être le dernier si on se réfère aux nombreux et courts flashbacks et le retour d’un personnage présent dans le premier opus en…1996, reprend les ingrédients qui ont fait le succès des précédents, à savoir de l’action, une histoire à rebondissements, un peu d’humour et juste ce qu’il faut d’émotion avec le sacrifice d’un membre de l’équipe. Mais cette fois la recette sent le réchauffé. C’est trop long (la scène dans le sous-marin est interminable) tout en étant paradoxalement parfois trop elliptique, déjà vu (on se croirait à plusieurs reprises dans Top Gun ou dans un James Bond) et l’histoire confuse et guère passionnante. Alors, oui, la dernière heure est à la hauteur de la franchise, mais ça ne suffit pas à gommer le sentiment de déception qui domine.    

5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire, 0 étoile : à éviter

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