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On regarde quoi à la TV cette semaine?

Elvis.jpg1997. Le colonel Tom Parker, mourant, raconte, au moyen de longs flashbacks, sa relation avec Elvis de leur rencontre en 1955, où il deviendra son manager, jusqu’à son décès. Ce joueur compulsif se défend d’avoir utilisé la carrière d’Elvis à ses propres fins, ce qui l’aurait conduit à une mort prématurée en 1977, à l’âge de 42 ans.

A la lecture de ce synopsis, on aura compris que l’originalité de ce biopic sur Elvis Presley tient au fait que c’est également l’histoire du colonel Parker, qui n’a jamais été colonel et ne s’appelait ni Tom ni Parker, dont il est question. Joué avec conviction par Tom Hanks dont la métamorphose physique est remarquablement bien faite, l’impresario d’Elvis fait de l’ombre à sa vedette jusqu’à en devenir insupportable au cours d’un dénouement interminable. Mais si la dernière partie du film finit par lasser, il n’en est heureusement rien des deux premiers tiers qui sont par moment carrément enthousiasmants grâce à des numéros musicaux spectaculaires, des effets visuels tourbillonnant, la marque de fabrique du réalisateur Baz Luhrmann, et un Austin Butler à la hauteur du mythe qu’il interprète.

3 étoiles. « Elvis ». France 2, dimanche 19 mai, 21h10.

Ce qui nous lie.jpgJean, le frère aîné, est parti de sa Bourgogne natal dix ans auparavant, en froid avec son père, pour faire le tour du monde qui l’a conduit à s’installer en Australie où il a fondé une famille. A l’annonce de la mort imminente du paternel, il décide de faire le voyage pour dire adieu à son père. C’est l’occasion de revoir sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie, et de tenter de recréer ce lien fort qu’ils avaient entre eux enfants, mais qui s’est beaucoup distendu après cette décennie synonyme d’abandon pour les deux cadets.

La qualité première de « Ce qui nous lie » n’est en tout cas pas son scénario qui manque d’originalité et qui tourne rapidement en rond, à tel point que l’on se désintéresse assez rapidement de la question de la succession qui prend trop de place, d’où certaines longueurs.

Malgré ce défaut qui pourrait être rédhibitoire, le film fonctionne pourtant plutôt bien grâce à plusieurs scènes émouvantes et des moments où l’on rit de bon cœur. Et puis, il y a cette superbe scène collective qui marque la fin des vendanges qui est d’une très grande maîtrise au niveau de la mise en scène. Enfin, les acteurs sont bons, une condition essentielle pour se laisser porter par ce genre de film, et les paysages de la Bourgogne, que l’on découvre sur les quatre saisons, fort agréables à l’œil. Un film au verre à moitié plein.

3 étoiles. « Ce qui nous lie ». NRJ 12, dimanche 19 mai, 21h10.

Top Gun, Maverick.jpg36 ans plus tard « Top Gun » et Tom Cruise sont de retour pour le plus grand plaisir des fans de l’époque, mais également de ceux qui ont découvert le film au cours de ses trois décennies sur le petit écran. Autant le dire tout de suite, ce second volet n’a rien à envier à son prédécesseur, bien au contraire. En effet, les scénaristes ont habilement mêlé la nostalgie (« Iceman », le rival de l’époque, le fils de Goose, le navigateur de Maverick décédé dans le premier épisode, le blouson, les lunettes, la moto, le bar, la musique, la lumière, le porte-avions, …) à la nouveauté avec une intrigue bien plus solide que dans l’original.

Certes, le film n’est pas exempt des passages obligés de ce genre de grosse production made in USA, à l’image de la fade romance entre Maverick et Penny, des rivalités « viriles », quand bien même une femme pilote tient la dragée haute à ces messieurs, ou encore le rêve américain. Ceci étant dit, « Top Gun : Maverick » atteint pleinement son objectif : un divertissement de haut vol qui fait la part belle à des scènes aériennes époustouflantes qui ne font pas appel à des images de synthèse. A voir sur le grand écran pour en profiter pleinement.

4 étoiles. « Top Gun : Maverick ». M6, lundi 20 mai, 21h10.

A star is born.jpgJackson Maine est un chanteur et musicien renommé aux addictions nombreuses. Il entend un soir par hasard dans un bar Ally, chanteuse reléguée à l’anonymat malgré son indéniable talent d’interprète-auteure-compositrice. Il tombe amoureux d’elle, et réciproquement, et va la propulser sur le devant de la scène en chantant en duo avec elle lors de ses concerts. Alors que le succès d’Ally est grandissant, Jackson a de son côté de plus en plus de peine à gérer ses démons intérieurs qui l’emmènent au bord du gouffre, malgré l’amour inconditionnel de celle qui est devenue sa femme.

Le scénario n’est pas le point fort du film, tout particulièrement dans sa partie médiane où ça patine sec. Il suit le schéma hollywoodien bien connu de l’ascension d’une vedette qui a failli passer à côté de son formidable destin, mais qui grâce à la chance, son talent et sa pugnacité finit en haut de l’affiche. Mais, heureusement, la manière « d’habiller » cette trame sans grandes surprises est plutôt réussie, à commencer par l’aspect musical. Les chansons sont de qualité et les voix de Bradley Cooper et de Lady Gaga se marient fort bien donnant même par moment des frissons. Au final, un film pas dénué de défauts, mais qui se laisse toutefois regarder et écouter avec un certain plaisir.

3 étoiles. « A star is born ». TMC, lundi 20 mai, 21h25.

Aline.jpgLa mise en place de l’intrigue est laborieuse, lourdingue et pas drôle. Les effets spéciaux qui consistent à mettre le visage de Valérie Lemercier sur un corps d’enfant sont ridicules. Bref, on souffre et on s’ennuie ferme. Et puis, de manière presque miraculeuse, la sauce prend petit à petit au moment où Aline devient une adulte et qu’elle peut enfin vivre au grand jour sa relation avec Guy-Claude, son impresario depuis ses débuts et bien plus âgé qu’elle. Le film entre alors dans une autre dimension et réussit à émouvoir et faire rire en mêlant habilement la vie privée et public de la chanteuse.

Le jeu de Valérie Lemercier prend de la consistance, à tel point qu’on a de la peine à imaginer que c’est la même actrice que celle dont le jeu agaçait dans la première demi-heure. D’ailleurs, tous les personnages du film, l’excellente distribution est à 90% québécoise, gagnent en épaisseur sur le plan émotionnel au fur et à mesure que l’histoire devient plus dramatique. Le conte de fées laisse alors la place à un destin plus ordinaire comme la scène finale, magnifique, le met en évidence

3 étoiles. « Aline ». TMC, mercredi 22 mai, 21h25.

En guerre.jpgAprès « La Loi du marché » (à voir sur ARTE mercredi), Stéphane Brizé met à nouveau en scène le remarquable Vincent Lindon dans un film qui voit s’affronter, dans tous les sens du terme, la dimension humaine et la dimension économique au moment de l’annonce de la fermeture d’une usine, pourtant rentable. Les 1100 salariés refusent cette décision d’autant plus brutale qu’elle a été précédée par de lourds sacrifices financiers de la part des employés et un bénéfice record de leur entreprise. Ils vont alors tout tenter pour sauver leur emploi.

C’est cette lutte que raconte « En guerre » dans un film où les scènes de négociation, les désaccords entre grévistes et les coups d’éclat se succèdent à un rythme soutenu avec une tension, soulignée par une musique énergique, qui va crescendo jusqu’à une fin d’une radicalité extrême. Le scénario et les dialogues sont d’une grande précision, rien n’échappe à la caméra, et les acteurs non-professionnels, à part Vincent Lindon évidemment, ajoutent à cette sensation de réalité. Un film à ne pas manquer pour celles et ceux qui aiment la politique dans le sens étymologique du terme, à savoir le cadre général dans lequel une population est gérée par ses dirigeants.

5 étoiles. « En guerre ». ARTE, mercredi 22 mai, 20h55.

5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire

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