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  • « Babylon », «Divertimento », « La Ligne » (et 5 autres films à l'affiche)

    Babylon.jpg4 étoiles : « Babylon » retrace sur une dizaine d’années (1926-1935) la gigantesque évolution du cinéma à Los Angeles qui de muet deviendra parlant, ce qui ne sera pas sans conséquences pour de nombreuses vedettes des années 20.

    Pour illustrer ces années folles, le réalisateur Damien Chazelle emploie les gros moyens pendant trois heures. Et ça marche ! Difficile, en effet, de résister aux personnages (superbe distribution) plus excentriques les uns que les autres, aux décors d’un autre temps, aux costumes flamboyants, à la mise en scène virevoltante qui vous en met plein la vue (parfois un peu trop) et à la musique qui souligne à grand renfort de trompettes toute la démesure dont peut faire preuve Hollywood. Le tournage de plusieurs scènes (notamment la bataille, la larme ou encore la première scène parlante) rend un formidable hommage au monde du cinéma de ces années-là. C’est captivant, spectaculaire et jouissif. Si la tension baisse d’un cran quand l’histoire s’éloigne un peu trop de son univers cinématographique (le mafieux, par exemple, n’apporte pas grand-chose), il n’en demeure pas moins que « Babylon » est un film que les cinéphiles, mais pas seulement, ne manqueront pas d’aller voir.

    IMG_8263.jpg3 étoiles. « Divertimento ». Inspiré de l’histoire vraie de Zahia Ziouani et de sa sœur jumelle Fettouma, « Divertimento » raconte le destin exceptionnel de ses deux femmes qui vont devenir respectivement cheffe d’orchestre (seulement 6% des chef-fe-s d’orchestre sont des femmes) et violoncelliste professionnelle. Des origines algériennes, vivre en banlieue ou encore être une femme dans les années 90 ne sont pas des obstacles infranchissables quand la passion, la détermination, le courage et l’envie de créer un orchestre vous animent au plus profond de vous-même.

    Porté par une belle distribution et la musique des plus grands compositeurs, « Divertimento » se joue des clichés en mettant au premier plan tout particulièrement la détermination et la passion de Zahia qui emportent tout sur leur passage surmontant ainsi les obstacles sexistes et socioculturels. Cette success-story est à l’image du Boléro de Ravel qui occupe une place importante dans le film :  ça prend un peu de temps à démarrer, ça n’évite pas les répétitions, au sens propre et figuré, et ça va crescendo.

    La Ligne.jpg3 étoiles. « La Ligne ». Après avoir agressé sauvagement sa mère, Margaret, 35 ans, est condamnée à une mesure d’éloignement dans l’attente de son jugement. Durant 3 mois, elle a l’interdiction de s’approcher à moins de 100 mètres de la maison familiale où elle demeurait. Cette injonction ne suffit pourtant pas à mettre de la distance, au sens propre et figuré, entre Margaret et les siens dont elle cherche à s’approcher par tous les moyens.

    On ne sait pas pour quelle raison Margaret s’en prend violemment à sa mère au cours d’une scène d’ouverture tournée au ralenti qui plante brillamment et immédiatement le décor. Et peu importe à vrai dire, car cette agression est la conséquence d’une relation mère-fille que l’on devine pleine de malentendus. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si la mère, qui plus est pianiste, devient à moitié sourde après l’agression…Portés par des actrices formidables, « La Ligne », malgré des scènes qui ont tendance à trop se répéter et à ralentir inutilement le récit, est un film qui ne manque pas d’interpeller sur les dysfonctionnements familiaux dont on ne se débarrassent pas facilement, à l’image de la remarquable scène finale.

    Toujours à l’affiche

    Caravage.jpg4 étoiles. « Caravage ». 1609. Accusé de meurtre, le Caravage a fui Rome et s’est réfugié à Naples. Soutenu par la puissante famille Colonna, Le Caravage tente d’obtenir la grâce de l’Eglise pour revenir à Rome. Avant de prendre sa décision, le Pape demande à un inquisiteur de mener une enquête sur le peintre dont l’art est certes jugé subversif par l’Eglise, mais ne laisse cependant pas indifférent certains des plus hauts dignitaires de cette dernière.

    Celles et ceux qui aiment la peinture du Caravage apprécieront sans doute également le film de Michele Placido qui grâce à la photographie, à la lumière, aux décors, aux costumes et à sa distribution rend magnifiquement hommage au génie du peintre qui a marqué l’histoire de l’art. Plongé dans un tableau géant du Caravage qui s’offre à ses yeux sur le grand écran, le spectateur découvre ou redécouvre à l’aide de nombreux flashbacks au service du récit, avec certes quelques libertés scénaristiques, la vie de cet homme qui vivait parmi le peuple, faisait preuve d’une grande liberté de pensée et appréciait les corps à corps avec les hommes et les femmes, mais également avec ses poings et son épée.

    Leo Grande.jpg4 étoiles. « Good luck to you Leo Grande ». Nancy Stokes est une jeune retraitée. Mère de deux enfants dans la trentaine, elle a mené une vie sage et sans excès entre son travail d’enseignante des religions et un mariage des plus conventionnel. Récemment veuve, elle décide de mettre du piment dans sa vie en s’offrant les services de Leo, un escort boy.

    Pour qu’une histoire telle que celle-ci qui se passe dans un décor unique et en huis-clos fonctionne, il est tout d’abord indispensable que les acteurs soient impeccables. Tel est bien le cas avec la talentueuse Emma Thompson et Daryl McCormack qui forment le temps de quelques rencontres un duo très convaincant. Ensuite, pour garder l’attention du spectateur dans ce genre de film où il y a peu d’actions, il est primordial que le scénario révèle quelques surprises et que les dialogues soient à la hauteur. Et si l’on excepte un petit coup de mou au milieu, cet objectif est parfaitement atteint. A la fois drôle et sérieux, audacieux et touchant, délicat et questionnant, le film se laisse voir avec un plaisir certain.

    Avatar 2.jpg2 étoiles. « Avatar : La Voie de l’Eau ». 2169. La famille Sully s’est agrandie. Elle vit sereinement dans la forêt de Pandora jusqu’au jour où « ceux qui viennent des étoiles » font leur retour et forcent Jake, Neytiri et leurs enfants à s’enfuir pour sauver leur peau. Ils trouvent refuge dans une autre partie de Pandora où c’est cette fois l’océan qui est roi, ce qui va leur demander une grande force d’adaptation pour trouver leur place parmi les habitants des lieux et dompter ce nouvel environnement aquatique.

    Ce deuxième opus d’Avatar tient toutes ses promesses au niveau formel. La prouesse technique est impressionnante et c’est visuellement un régal (à voir en 3D). Mais ce sont aussi les limites du film qui tourne par moment en rond (dans l’eau) avec les longueurs (3h12 !) qui en…découlent. Et puis, le scénario est simpliste, prévisible et s’appuie sur des grosses ficelles. Quant à la fin, on se croirait de retour dans « Titanic », elle est à l’image du film : elle en met plein la vue (et les oreilles), tire en longueur et procure peu d’émotions. Il y a une marge de progression certaine pour les 3 (!) suites prévues.

    Tar.jpg1 étoile. « Tar ». Lydia Tar est une cheffe d’orchestre renommée et une femme de pouvoir qui n’hésite pas à prendre des décisions et à écarter de son chemin celles et ceux qui lui font obstacle. Alors qu’elle prépare l’enregistrement très attendu de la 5ème symphonie de Gustav Mahler, Lydia va se retrouver dans la tourmente en raison d’un événement du passé qui refait surface, mais également de ses choix du moment qui ne vont pas plaire à tout le monde.

    Encensé par une bonne partie de la critique sans doute aveuglée par la performance de Cate Blanchett, certes excellente, « Tar » est une grande déception dès les premières minutes qui sont interminables avec son générique et une interview qui se veut hautement intellectuelle de la cheffe d’orchestre. On peine tout au long du film à s’intéresser à ce personnage de pouvoir antipathique. Et sa lente et longue descente aux enfers, le film dure 2h38, laisse complètement froid. Heureusement, les scènes consacrées à l’enregistrement de la symphonie apportent quelques moments de plaisir, mais c’est bien peu en regard des attentes qui sont déçues jusqu’à une fin complètement ratée.

    The Banshees of Inisherin.jpg1 étoile. « The Banshees of Inisherin ». 1923. Sur Inisherin, île isolée au large de la côte ouest d’Irlande, Padraic et Colm sont les meilleurs amis du monde. Jusqu’au jour où Colm décide abruptement de mettre fin à leur amitié sans aucune explication. Sonné par cette décision unilatérale, Padraic tente alors par tous les moyens de faire revenir son ami sur sa décision. Son acharnement va avoir l’effet inverse en renforçant la détermination de Colm. Ce dernier se dit même être prêt à se couper un doigt si Padraic ne le laisse pas tranquille.

    Ce film qui commence comme une comédie va petit à petit se transformer en drame à l’image de cette île, certes magnifique, dont il est très difficile de s’échapper à cette époque, ce qui peut finir par rendre fou. Si la première partie du film est plutôt agréable, voire parfois drôle avec ses personnages pittoresques, il n’en est rien de la seconde qui tire en longueur et devient carrément glauque. Comment est-il possible de décerner le Golden Globe de la meilleure comédie à un film aussi déprimant malgré son excellente distribution et son décor somptueux ? Mystère.

    5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire, 0 étoile : à éviter

  • « Caravage », «Tar » et 7 autres films à l'affiche

    Caravage.jpg4 étoiles. « Caravage ». 1609. Accusé de meurtre, le Caravage a fui Rome et s’est réfugié à Naples. Soutenu par la puissante famille Colonna, Le Caravage tente d’obtenir la grâce de l’Eglise pour revenir à Rome. Avant de prendre sa décision, le Pape demande à un inquisiteur de mener une enquête sur le peintre dont l’art est certes jugé subversif par l’Eglise, mais ne laisse cependant pas indifférent certains des plus hauts dignitaires de cette dernière.

    Celles et ceux qui aiment la peinture du Caravage apprécieront sans doute également le film de Michele Placido qui grâce à la photographie, à la lumière, aux décors, aux costumes et à sa distribution rend magnifiquement hommage au génie du peintre qui a marqué l’histoire de l’art. Plongé dans un tableau géant du Caravage qui s’offre à ses yeux sur le grand écran, le spectateur découvre ou redécouvre à l’aide de nombreux flashbacks au service du récit, avec certes quelques libertés scénaristiques, la vie de cet homme qui vivait parmi le peuple, faisait preuve d’une grande liberté de pensée et appréciait les corps à corps avec les hommes et les femmes, mais également avec ses poings et son épée.

    Tar.jpg1 étoile. « Tar ». Lydia Tar est une cheffe d’orchestre renommée et une femme de pouvoir qui n’hésite pas à prendre des décisions et à écarter de son chemin celles et ceux qui lui font obstacle. Alors qu’elle prépare l’enregistrement très attendu de la 5ème symphonie de Gustav Mahler, Lydia va se retrouver dans la tourmente en raison d’un événement du passé qui refait surface, mais également de ses choix du moment qui ne vont pas plaire à tout le monde.

    Encensé par une bonne partie de la critique sans doute aveuglée par la performance de Cate Blanchett, certes excellente, « Tar » est une grande déception dès les premières minutes qui sont interminables avec son générique et une interview qui se veut hautement intellectuelle de la cheffe d’orchestre. On peine tout au long du film à s’intéresser à ce personnage de pouvoir antipathique. Et sa lente et longue descente aux enfers, le film dure 2h38, laisse complètement froid. Heureusement, les scènes consacrées à l’enregistrement de la symphonie apportent quelques moments de plaisir, mais c’est bien peu en regard des attentes qui sont déçues jusqu’à une fin complètement ratée.

    Toujours à l’affiche

    Leo Grande.jpg4 étoiles. « Good luck to you Leo Grande ». Nancy Stokes est une jeune retraitée. Mère de deux enfants dans la trentaine, elle a mené une vie sage et sans excès entre son travail d’enseignante des religions et un mariage des plus conventionnel. Récemment veuve, elle décide de mettre du piment dans sa vie en s’offrant les services de Leo, un escort boy.

    Pour qu’une histoire telle que celle-ci qui se passe dans un décor unique et en huis-clos fonctionne, il est tout d’abord indispensable que les acteurs soient impeccables. Tel est bien le cas avec la talentueuse Emma Thompson et Daryl McCormack qui forment le temps de quelques rencontres un duo très convaincant. Ensuite, pour garder l’attention du spectateur dans ce genre de film où il y a peu d’actions, il est primordial que le scénario révèle quelques surprises et que les dialogues soient à la hauteur. Et si l’on excepte un petit coup de mou au milieu, cet objectif est parfaitement atteint. A la fois drôle et sérieux, audacieux et touchant, délicat et questionnant, le film se laisse voir avec un plaisir certain.

    16 ans.jpg4 étoiles. « 16 ans ». Nora et Léo font connaissance le jour de la rentrée scolaire. Au premier regard, ils tombent amoureux l’un de l’autre. Le jour même, le frère de Nora, accusé de vol, se fait virer du supermarché local dont le directeur n’est autre que le père de Léo. Quand les deux familles apprennent que Léo et Nora se fréquentent, la situation devient vite très compliquée pour eux. Prisonniers des rapports de classe et des différences culturelles, les deux protagonistes vont malgré tout se rebeller contre leurs familles qui voient d’un très mauvais œil la remise en question de l’ordre établi.

    Ce Roméo et Juliette des temps modernes n’a rien d’une bluette pour ados. C’est même tout le contraire : la tension est palpable dès les premières minutes et jusqu’à la fin qui ne laisse pas indifférent. Le film est porté par deux jeunes comédiens débutants formidables que la caméra ne lâche pas, ce qui accentue le tourbillon dans lequel ils sont aspirés. « 16 ans » prend aux tripes par l’enchainement des événements qui, petit à petit, se referment comme un piège sur les protagonistes dont on se demande bien comment ils vont pouvoir s’en sortir…ou pas. Emouvant et percutant.

    Avatar 2.jpg2 étoiles. « Avatar : La Voie de l’Eau ». 2169. La famille Sully s’est agrandie. Elle vit sereinement dans la forêt de Pandora jusqu’au jour où « ceux qui viennent des étoiles » font leur retour et forcent Jake, Neytiri et leurs enfants à s’enfuir pour sauver leur peau. Ils trouvent refuge dans une autre partie de Pandora où c’est cette fois l’océan qui est roi, ce qui va leur demander une grande force d’adaptation pour trouver leur place parmi les habitants des lieux et dompter ce nouvel environnement aquatique.

    Ce deuxième opus d’Avatar tient toutes ses promesses au niveau formel. La prouesse technique est impressionnante et c’est visuellement un régal (à voir en 3D). Mais ce sont aussi les limites du film qui tourne par moment en rond (dans l’eau) avec les longueurs (3h12 !) qui en…découlent. Et puis, le scénario est simpliste, prévisible et s’appuie sur des grosses ficelles. Quant à la fin, on se croirait de retour dans « Titanic », elle est à l’image du film : elle en met plein la vue (et les oreilles), tire en longueur et procure peu d’émotions. Il y a une marge de progression certaine pour les 3 (!) suites prévues.

    I wanna dance with somebody.jpg2 étoiles. « I wanna dance with somebody ». Ce biopic sur Whitney Houston rend incontestablement hommage à la formidable chanteuse qu’elle fut. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’elle était surnommée « La Voix ». Les nombreuses scènes du film où elles chantent sont un délice pour les oreilles, mais également pour les yeux : le soin apporté pour recréer les costumes qu’elle a portés est manifeste. S’il n’y a donc rien à reprocher au film sur le côté public de Whitney Houston, qui plus est remarquablement interprétée par Naomie Ackie, on n’en dira pas autant sur sa vie privée.

    En effet, sa descente aux enfers avec la drogue, sa relation chaotique avec son mari Bobby Brown, son rôle de mère, les liens qu’elle entretenait avec sa famille ou encore les trois années qui la séparent de son retour en 2009 jusqu’à sa mort en 2012, qui n’est d’ailleurs évoquée que par une ligne au générique de fin, n’entrent pas assez dans le détail pour que l’on puisse vraiment comprendre comment un tel talent a pu se perdre à ce point. Au final, « I wanna dance with somebody » met donc la star en avant plutôt que la femme. L’inverse aurait sans doute donné un film plus intéressant et plus poignant.

    La consipration du Caire.jpg2 étoiles. « La Conspiration du Caire ». Adam, simple fils de pêcheur, est admis à la prestigieuse université al-Azhar au Caire, épicentre du pouvoir de l’Islam sunnite. Le jour de la rentrée, le Grand Imam à la tête de l’institution meurt soudainement. Débute alors une guerre sans pitié entre les élites religieuses et politiques pour lui trouver un successeur à laquelle Adam va se retrouver mêlé bien malgré lui.

    Histoire sur le pouvoir et sur l’autorité « La Conspiration du Caire » est remarquablement mis en scène et tire le meilleur parti de l’univers clos de l’université d’al-Azhar. Cette sensation d’emprisonnement a été voulue par le réalisateur pour accentuer la tension tout au long du film. Mais ces indéniables qualités formelles passent malheureusement au second plan en raison d’un scénario relativement complexe dans sa première partie, il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil, et peu crédible dans sa seconde avec des événement qui s’enchainent tout à coup comme des noix sur un bâton. Peu de suspense et d’émotion, frisant régulièrement l’ennui, on se demande comment le film a pu recevoir le prix du meilleur scénario au Festival de Cannes…

    The Banshees of Inisherin.jpg1 étoile. « The Banshees of Inisherin ». 1923. Sur Inisherin, île isolée au large de la côte ouest d’Irlande, Padraic et Colm sont les meilleurs amis du monde. Jusqu’au jour où Colm décide abruptement de mettre fin à leur amitié sans aucune explication. Sonné par cette décision unilatérale, Padraic tente alors par tous les moyens de faire revenir son ami sur sa décision. Son acharnement va avoir l’effet inverse en renforçant la détermination de Colm. Ce dernier se dit même être prêt à se couper un doigt si Padraic ne le laisse pas tranquille.

    Ce film qui commence comme une comédie va petit à petit se transformer en drame à l’image de cette île, certes magnifique, dont il est très difficile de s’échapper à cette époque, ce qui peut finir par rendre fou. Si la première partie du film est plutôt agréable, voire parfois drôle avec ses personnages pittoresques, il n’en est rien de la seconde qui tire en longueur et devient carrément glauque. Comment est-il possible de décerner le Golden Globe de la meilleure comédie à un film aussi déprimant malgré son excellente distribution et son décor somptueux ? Mystère.

    Simone, le voyage du siècle.jpg1 étoile. « Simone, le voyage du siècle » conte l’histoire de Simone Veil, son enfance, ses combats politiques et, surtout, les tragédies qu’elle a connues dans sa vie. Pour retracer ce destin exceptionnel, le réalisateur Olivier Dahan, déjà à la manœuvre pour le portrait de deux autres grandes figures féminines du siècle passé, Edith Piaf et Grace de Monaco, prend le parti d’expliquer les combats de Simone Veil durant sa vie à la lumière de ce qu’elle a vécu dans les camps de concentration.

    Mais si ce parti pris peut se comprendre, il devient très vite lassant en raison des incessants allers et retours entre les différentes époques choisies pour évoquer la vie de Simone Veil. C’est ainsi que l’on passe des années quarante aux années 70, en faisant une halte dans les années 90 tout en faisant une incursion dans les années 2000 pour revenir aux années quarante et ainsi de suite. Mais le plus pénible réside dans le fait qu’à vouloir trop montrer l’horreur des camps, le film, dans son dernier tiers, en devient carrément insupportable avec une musique qui l’est tout autant. Et avec comme résultat de tuer toute émotion alors que l’objectif poursuivi était sans aucun doute exactement le contraire.

    5 étoiles : à voir absolument, 4 étoiles : chaudement recommandé, 3 étoiles : ça vaut la peine, 2 étoiles : pas indispensable, 1 étoile : il y a mieux à faire, 0 étoile : à éviter